BIOGRAPHIE
Quelle que soit l’expérience que vous vivez, elle doit servir à votre conscientisation.
Sinon, vous en faites une forme.
Et tôt ou tard, il vous faudra briser cette forme.
Car ce qui vous sécurise vous emprisonne.
L’homme ne doit dépendre de rien ni de personne.
Il doit être libre
Né à Rivière-du-Loup, j’étais un jeune garçon introverti, replié sur moi-même et fuyant constamment les gens. Mon seul lien véritable était avec la nature, dans laquelle je retrouvais un certain souffle, un apaisement. Je viens d’une famille très croyante. Ma mère, débordée avec onze enfants, était une femme sévère et fermée. Mon père, quant à lui, est parti travailler en ville lorsque j’avais cinq ans. La charge des enfants est donc retombée entièrement sur ma mère, un fardeau bien trop lourd à porter seule. Par la suite, à l’adolescence, je souffrais d’un problème d’asthme, ce qui rendait difficile ma participation aux activités physiques. Les études étaient pour moi une véritable souffrance. Étant à part, j’étais incapable d’être comme les autres. Vous comprendrez plus loin pourquoi. À 21 ans, j’ai quitté Rivière-du-Loup pour m’installer à Montréal. Ce fut un choc. Je n’avais plus la nature comme échappatoire. Je restais enfermé dans ma chambre, ne sortant que pour aller chercher de quoi survivre.
Un matin, je me suis éveillé avec une douleur profonde dans tout le corps. J’avais du mal à marcher. Après un certain temps, n’ayant plus d’autre choix, j’ai contacté quelqu’un pour m’aider. Pour moi, c’était la seule option. Cette personne m’a dit que je devais m’exprimer, quelque chose dont j’étais dans l’incapacité de me permettre auparavant. Alors, je me suis allongé au sol. Mes mâchoires étaient cadenassées. Je ne pouvais rien exprimer. Par contre, j’ai ressenti en moi une colère très profonde. Mais je n’arrivais pas à ouvrir la bouche pour l’exprimer. Lorsque la personne en question m’a demandé de respirer, des sons inconnus de moi-même sont sortis de ma gorge. En même temps, de la bave et un liquide visqueux ont coulé de ma bouche. Cette eau, était relié à de l’émotion. L’eau dans le corps humain est fortement polluée en raison de la pollution du corps mental par le monde des esprits. Ce qui se passait n’était aucunement sous mon contrôle psychologique : j’exprimais ce qui semble être une pure folie pour le commun des mortels.
Cet homme m’a accompagné pendant un certain temps. Mais par la suite, il ne savait plus où j’en étais. C’est à ce moment-là qu’a commencé le grand exorcisme, c’est-à-dire, la confrontation en conscience avec les forces qui nous habitent tous. Oui, nous sommes comme une maison habitée, et nous vivons cachés dans nos placards. Nous avons peur de nous-mêmes en tant qu’énergie. Ce n’est pas quelque chose que l’on pense, c’est quelque chose que l’on doit réaliser.
C’est ce que j’appelle “s’instruire par soi”. Ce processus s’est poursuivi au fil des mois, s’étalant sur plusieurs années. Au cours de ce travail intérieur, une quantité phénoménale d’eau était expulsé de moi : des larmes, de la salive, des liquides que je ne pouvais identifier , mais portais en eux une charge émotionnelle immense. Tout cela se passait à même le sol, car il m’était impossible de rester debout ou même assis. À un certain moment, j’ai vécu une déconnexion totale de mes sens, la pensée, le jugement, la perception de l’action n’étaient plus présents. Et lorsque je suis revenu à moi, j’ai ressenti de l’effroi du a la peur du vide qui est un plein d’énergie . L’expérience avait été une sortie du plan physique, une plongée dans un vide d’énergie. Dans ce vide énergétique, je vivais une libération: celle de pouvoir briser les chaînes qui m’enfermaient depuis mon entrée dans la matière, des chaînes dont j’étais jusque-là totalement inconscient . Briser ses chaines veut dire la conscientisation de l’expérience . Par la suite, tout m’était expliqué de l’intérieur : c’était l’intelligence énergie que j’intégrais à partir de l’inconnu , en un rapport conscient de la transmutation de l’émotion .
Des années plus tard, le petit homme en lequel je me pensais homme s’était dissous. La conscience de l’énergie prenait place. L’homme doit être en mesure de se réinventer. Auparavant, je n’étais que pensée et émotion contenues, me donnant l’illusion de vivre, cherchant désespérément une place dans ce monde, ou un sens à ma vie. Ce contrôle constant n’était que souffrance.
C’est pourquoi s’exprimer est essentiel. C’est vital. Cela apporte la santé dans tous les aspects de la vie. Pourquoi ? Parce que cela élimine les blocages d’énergie que nous appelons "maladie". Toute crise dans la vie est donc bénéfique : elle fait partie du processus de pénétration de la conscience. Mais s’exprimer ne signifie pas forcément passer par ce que j’ai vécu. Chaque jour, des occasions s’offrent à vous pour libérer ce qui est en vous. Et s’il y a trop de souffrance, sachez qu’il existe des personnes-ressources qui peuvent vous accompagner quand c’est nécessaire. Tout ce chemin m’a permis, aujourd’hui, de travailler avec la parole vibratoire. Il est possible d’accéder au savoir, tout en reconnaissant en soi le jeu des forces de l’astral ou du monde de la mort qui nous habite. Cette expérience m’a permis d’être ancré dans la matière, et non d’être un corps vide gouverné par le monde des esprits. Être gouverné par le monde des esprits, c’est être dans sa tête . Par contre la tête de l’homme n’est pas sur ces épaules elle est situé involutivement au niveau de ses viscères. C’est alors qu’il devra la porter sur ses épaules, par l’intégration de la VOLONTÉ, principe COSMIQUE. L’ÉMOTION doit être transmutée , pour laisser place à l’énergie qui est intelligence . Cela ne signifie pas que vous ne vivrez plus d’émotions, mais que vous ne serez plus manipulé par les mémoires dans vos émotions.
Ce fut pour moi le début de cette grande aventure vers l’intérieur de l’être humain.